L’idée semble folle et la question inaudible, tant l’idée s’est installée que le cholestérol est un ennemi silencieux et sournois dans l’organisme. En avoir ou pas : on ne sait pas toujours bien pourquoi mais si « on en a », c’est grave. Impossible en France, pour l’instant en tous cas, de remettre en question une science universitaire et médicale, qui n’a pourtant qu’un demi-siècle mais engendre une solide terreur populaire.
Or de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que le cholestérol ne serait pas responsable de crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux ; et que le faire baisser serait même mauvais pour l’organisme.
L’enquête très documentée de Bruno Timsit, lequel parle d’« une réalité toute autre » que ce qu’on imagine, vient démontrer à son tour qu’il serait temps de se pencher sérieusement sur ce “Cold Case affaire classée” de santé publique. Reprendre à zéro le savoir sur une molécule si précieuse pour l’organisme que treize prix Nobel ont passé leur vie à en comprendre le fonctionnement.